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Quiet Quitting : tout savoir sur le désengagement de vos collaborateurs 

Le monde du travail est en constante évolution, et de nouvelles tendances émergent régulièrement. Parmi celles-ci, un phénomène intrigant et préoccupant est en train de prendre de l’ampleur : le « quiet quitting » ou désengagement silencieux des collaborateurs. Ce concept, bien que discret, peut avoir des répercussions significatives sur les performances et la dynamique d’une équipe. Dans cet article, nous allons explorer en détail ce phénomène, en fournissant une définition claire du quiet quitting et en examinant ses origines.

Quiet quitting : quel est ce phénomène ? 

Ce désengagement peut avoir des conséquences néfastes sur la productivité, la cohésion d’équipe et l’efficacité générale de votre entreprise

Définition du quiet quitting 

Le quiet quitting peut être défini comme une attitude de désengagement progressif et discret de la part des collaborateurs vis-à-vis de leur travail, sans pour autant présenter leur démission formelle. Contrairement à une démission clairement exprimée, le désengagement silencieux se manifeste par une baisse de motivation, un manque d’initiative, une diminution de la qualité du travail et une absence d’investissement émotionnel dans les tâches et les projets. Les employés qui pratiquent le quiet quitting peuvent sembler présents physiquement, mais leurs esprits et leurs cœurs ne sont plus réellement dans leur travail. Ce qui rend le quiet quitting particulièrement préoccupant, c’est qu’il peut passer inaperçu pendant un certain temps. Les signes sont souvent subtils et les collaborateurs désengagés peuvent masquer leurs véritables sentiments derrière un professionnalisme de façade. À long terme, le désengagement silencieux peut se propager comme une onde négative au sein de votre entreprise, affectant la productivité globale et la satisfaction au travail. Découvrir les outils pour anticiper le mal-être de vos collaborateurs

Origine du quiet quitting

Le terme quiet quitting a émergé en lien avec le mouvement de la Grande Démission aux États-Unis. Cette expression a fait son apparition sur le réseau social TikTok à l’été 2022, et le hashtag Quiet Quitting a rapidement généré 40 millions de vues dès le mois de septembre. Son immense popularité a engendré d’autres variantes telles que les expressions. C’est ainsi qu’on parle également de «quiet firing» pour licenciement silencieux ou de «quiet hiring» lorsqu’on évoque le recrutement de collaborateurs en interne. 

Les possibles raisons du désengagement de vos collaborateurs

Le quiet quitting peut être influencé par différentes raisons. Pandémie, équilibre vie privée vie professionnelle, la cadence, les spécificités de la génération actuelle et les formes de résistance au monde du travail sont autant de terreaux dans lesquels le phénomène du quiet quitting a pris sa source. 

Un phénomène accentué par la pandémie 

La crise sanitaire liée au COVID-19 a eu un impact majeur sur le monde du travail. Le désengagement des collaborateurs a été exacerbé par cette crise sanitaire sans précédent. Le passage au travail à distance a entraîné une diminution des interactions sociales, une perte de l’esprit d’équipe et une diminution de la motivation intrinsèque. Le manque de contacts en personne et de moments informels ont contribué à une sensation de déconnexion, ce qui a pu conduire à une baisse du niveau d’engagement des collaborateurs. De plus, les préoccupations liées à la santé mentale, à la sécurité de l’emploi et à l’incertitude économique ont également joué un rôle dans le désengagement silencieux des collaborateurs.

Une génération moins impliquée au travail 

Une autre raison du désengagement silencieux peut être attribuée aux caractéristiques spécifiques de la génération actuelle sur le marché du travail. Les attentes et les motivations des jeunes travailleurs ont évolué par rapport aux générations précédentes. Ils recherchent davantage de sens dans leur travail, une conciliation entre vie professionnelle et vie privée, et un environnement de travail flexible et inclusif. Lorsque ces attentes ne sont pas satisfaites, les collaborateurs de cette génération peuvent adopter une attitude de désengagement progressif plutôt que de quitter leur emploi. Ils peuvent ressentir un manque d’alignement entre leurs valeurs personnelles et les valeurs véhiculées par l’entreprise, ce qui les pousse à se retirer émotionnellement de leur travail.

Une forme de résistance au monde du travail

Le quiet quitting peut par ailleurs être considéré comme une forme de résistance au modèle traditionnel du monde du travail. Certains collaborateurs peuvent ressentir un malaise face à une culture d’entreprise toxique, des pratiques de management autoritaires ou un manque de reconnaissance de leur travail. Ils choisissent alors de se désengager progressivement plutôt que de se confronter directement à ces problèmes. Cette forme de résistance peut être considérée comme une tentative de préserver leur bien-être mental et émotionnel, en évitant les conflits ou les risques liés à une démission formelle.

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